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ARTICLE 14 : Les hauts et les bas de l'entrepreneuriat : quand l'entourage ne comprend pas

Photo du rédacteur: Arthena StudioArthena Studio

Se lancer dans l'entrepreneuriat est une aventure passionnante, mais semée de nombreux défis que l'on ne voit pas toujours sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs mois, je suis à mon compte, et même si cette liberté de travailler pour soi est une chance, elle s'accompagne de hauts et de bas. Cependant, ce qui m'a le plus surprise, ce ne sont pas les obstacles professionnels, mais les incompréhensions qui viennent souvent de mon entourage. Famille, amis, collègues salariés : beaucoup peinent à saisir la réalité de cette vie d'entrepreneure.

Ne vous méprenez pas, cet article n'est pas là pour pointer du doigt qui que ce soit. Il est plutôt le fruit d'une réflexion et d'échanges avec d'autres entrepreneurs. Nous partageons souvent un constat commun : ce qui est parfois le plus difficile, c'est la gestion des attentes et des jugements extérieurs.




Une pression sociale qui pèse lourd

En 2024, nous avons beaucoup évolué sur certains sujets de société, mais d'autres pressions restent bien ancrées. Lorsque l'on est trentenaire, en couple, et souvent propriétaire, il semble que la société impose une liste tacite d'objectifs à atteindre : avoir des enfants, acheter une maison, et maintenir une vie domestique irréprochable. Et tout cela, bien sûr, en ayant toujours un frigo plein et un jardin impeccablement entretenu.

Personnellement, je ressens énormément cette pression. Même si je suis heureuse d’être à mon compte, de gérer mon entreprise et de travailler sans relâche, je dois avouer que cette pression me pèse. Le regard de l’entourage, en particulier de ceux qui sont salariés, ajoute une couche de complexité. Très souvent, ils ne comprennent pas pourquoi je préfère aller au bureau pour développer mon activité plutôt que de faire des courses, des travaux ou d'entretenir le jardin.


Le manque de soutien peut peser

Une des situations les plus difficiles est celle où mes proches trouvent mes tarifs trop élevés ou demandent systématiquement des réductions. Ces comportements, qui peuvent sembler anodins, affectent directement mon moral. Cela donne l’impression que mon travail n’est pas pris au sérieux, comme s’il ne s’agissait que d’un passe-temps.

Il est également parfois compliqué d’expliquer que je ne suis pas disponible à la dernière minute pour rendre service, car, contrairement à certains, si je ne travaille pas, je ne gagne pas d’argent. En tant qu’entrepreneure, je n’ai pas droit aux congés payés, aux arrêts maladie ou à la retraite financée par un employeur. Chaque journée de travail compte.


Comment soutenir les entrepreneurs ?

Soutenir un·e proche qui lance son business ne se limite pas à acheter ses produits ou services. Cela passe aussi par de petits gestes comme parler de son activité autour de soi, partager ses publications sur les réseaux sociaux ou simplement respecter ses tarifs et ses règles. Ce sont ces petites attentions qui nous font sentir que notre travail est reconnu et valorisé.

Je comprends que tout le monde ne peut pas toujours acheter ou prendre rendez-vous. Mais soutenir un·e entrepreneur·e ne se résume pas à l’achat. Suivre son évolution, partager ses réalisations, et encourager son travail sont des actions gratuites mais précieuses.




Des priorités différentes ?

Je me demande parfois si la pression que je ressens ne vient pas d’une différence de priorités. Certains de mes proches me font comprendre, souvent indirectement, que mes priorités ne sont pas à la bonne place. Ce genre de remarque peut parfois éroder ma créativité et alimenter une peur de l’échec, surtout en voyant le temps filer.

Je rêve d’une journée de 48 heures pour pouvoir tout accomplir : être chef d’entreprise, avoir un enfant, rénover ma maison, partir en vacances, et même passer des journées entières à flâner en montagne ou à promener mon chien. Mais cette quête de l’équilibre parfait est illusoire. Et parfois, j’aimerais que mon entourage comprenne à quel point l’entrepreneuriat est exigeant.


Une épreuve de chaque jour

Je ne suis pas la seule à ressentir cette pression. Récemment, j’ai vu plusieurs nails artistes annoncer qu’elles arrêtaient leur activité, à bout de souffle. Être à son compte peut devenir une véritable épreuve, surtout en tenant compte du poids des taxes, des difficultés économiques et parfois du manque de soutien de l’entourage.

Je ne veux pas dramatiser la situation, mais il est clair que si l'on avait simplement à se concentrer sur le cœur de notre métier – dans mon cas, la création et le contact avec mes client·e·s – cela serait bien plus léger. Ce qui complique les choses, c'est souvent l’environnement qui nous entoure.


Des questions à se poser

Cet article n’a pas pour but de critiquer, mais plutôt d’amener une réflexion. Que l’on soit entrepreneur·e ou non, nous avons souvent tendance à donner notre avis sur des sujets que nous ne maîtrisons pas. Mais avant de donner notre opinion, ne devrions-nous pas nous poser quelques questions ?

  • Mon avis sur sa situation lui apportera-t-il quelque chose ?

  • Ai-je vraiment le droit d’exprimer mon point de vue sur sa vie professionnelle ?

  • Ce que je vais dire aura-t-il un impact constructif ?


Ces réflexions, je me les pose depuis longtemps. Une conseillère au collège m’avait parlé des « trois filtres de Socrate » : avant de parler, demandons-nous si ce que l’on va dire est vrai, utile et bienveillant. Si la réponse est non, alors peut-être que le silence est la meilleure option.


Alors que tu sois entrepreneur·e ou non, t’es-tu déjà posé ces questions en pensant à un·e proche qui est à son compte ?


XOXO

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